La journée s’annonce belle quand on part visiter un de nos dispensaire. Aujourd’hui, direction le dispensaire de Liège afin de rencontrer nos bénéficiaires et leurs animaux. La neige fondante forme une couverture blanche scintillante sur les haies dans la cour du bâtiment aux airs de château qui abrite notre dispensaire à Liège.

 

Mais une fois à l’intérieur, l’atmosphère change rapidement. Nous offrons une oreille attentive aux propriétaires d’Aïka, un gentil chiot malinois de seulement 18 semaines qui ne ferait pas de mal à une mouche. Pourtant, elle a déjà dû endurer beaucoup de choses en si peu de temps. Aïka a récemment été sauvée des mains de personnes qui la maltraitaient, malheureusement non sans conséquences, tant mentalement – le traumatisme qu’elle a subi – que physiquement. Les propriétaires d’Aïka se tournent vers la Fondation Prince Laurent pour obtenir de l’aide car sa patte arrière la gêne visiblement : elle boite et a sûrement mal, même si elle se montre courageuse.

L’étudiante vétérinaire procède à un examen approfondi, Aïka est très sage même si elle reste craintive. Sa propriétaire la tient dans ses bras et la caresse pour la rassurer. L’étudiante décide d’appeler le vétérinaire orthopédiste présent sur place. Après son rapport, il examine à son tour Aïka tout en apprenant à son élève comment palper la zone afin de pouvoir émettre un premier diagnostic. Ensemble, ils détectent un soucis à la hanche et au col du fémur avec suspicion de fracture qu’il faudra confirmer à l’aide d’une radio.

        

Afin de pouvoir prendre la radio sans problème, pour laquelle Aïka devrait rester immobile comme une statue, elle est mise sous anesthésie. Il n’y a pas besoin d’un œil de lynx pour voir immédiatement sur les radios quelque chose cloche. Le diagnostic : une fracture du col du fémur. Il ne fait aucun doute que cette contusion résulte d’un ou plusieurs coups reçus il y a environ deux semaines :  les anciens propriétaires ont battu Aïka. Aucun animal ne mérite ça.

Pour l’instant, Aïka ne doit pas se faire opérer. L’orthopédiste veut lui laisser le temps de cicatriser elle-même. Dans trois semaines, elle reviendra pour un suivi. Nous souhaitons à Aïka un prompt rétablissement dans sa nouvelle famille où elle ne manquera pas d’amour ni de câlins.

De nombreux animaux maltraités ou négligés finissent chaque jour dans des refuges pour animaux, attendant avec une impatience que quelqu’un les adopte. Aimeriez-vous en adopter un ? Malgré leurs traumatismes, ces animaux continuent toujours à voir le bon côté des gens et ne perdent jamais espoir. Et même si ils vous demanderont de la patience et du travail pour reprendre confiance en eux, soyez certains qu’ils vous redonneront cela multiplié par 100 en amour !