Le 7 mars, notre action d’aide pour les animaux de compagnie des réfugié.e.s ukrainien.ne.s a débuté et nous avons parcouru un long chemin depuis lors.

PRÉPARATION

Avant même l’arrivée des premiers réfugié.e.s dans notre pays et la décision de lancer une action d’aide, notre superviseur des dispensaires, le Dr Charlotte Tual, était déjà en contact étroit avec l’AFSCA (Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire) pour discuter de la procédure à suivre. Aucun cas de rage n’a été détecté en Belgique depuis 2001 mais il y a encore des cas en Ukraine. Il était et il est donc important de veiller à ce que les animaux provenant d’Ukraine ne réintroduisent pas cette maladie en Belgique. Non seulement, elle affecte les animaux mais elle peut aussi être transmise à l’Homme par la salive (morsure, griffure, contact). Dans le monde, la rage tue environ 55.000 personnes chaque année, dont de nombreux enfants*.

*Information AFSCA

Le Dr Tual a également contacté Sciensano car, dans certains cas, un titrage des anticorps est nécessaire. Ce test coûte normalement 60€, un coût supplémentaire élevé à supporter pour la Fondation. Mais il a été convenu que Sciensano effectuerait cette analyse gratuitement dans le cadre de notre action d’aide.


ORGANISATION

La solidarité nationale envers les réfugiés ukrainiens était et est très importante mais les animaux qui subissaient le même stress ont été un peu mis de côté. C’est pourquoi une intense concertation a eu lieu avec le Centre National de Crise et la Croix-Rouge afin que cet aspect reçoive également l’attention nécessaire. Ainsi, notre action a été ajoutée aux informations diffusées par le Centre de Crise via leur site web aux autorités locales et aux citoyens dans la section « Mon animal a besoin de soins ». Notre action d’aide est d’ailleurs la seule et unique initiative mentionnée. Nos dépliants ont également été distribués à chaque réfugié.e accompagné.e d’un animal qui s’est enregistré.e dans notre pays.

Ainsi, dès le lancement de notre action, nous avons reçu quotidiennement des appels et des messages (mail, Facebook) tant de la part d’Ukrainien.ne.s que des familles d’accueil afin de faire soigner leurs animaux et de se mettre en ordre légalement (identification avec une puce, délivrance d’un passeport européen, vaccin contre la rage).




EN PRATIQUE

Malgré les heures d’ouverture limitées des dispensaires, nos vétérinaires prennent en charge les consultations de ces amis à quatre pattes étrangers avec beaucoup de dévouement. A ce jour, nous avons déjà aidé 200 animaux ! Il en résulte de nombreuses histoires de courage, de persévérance et, surtout, d’amour pour les animaux.

Olena et sa petite mais vive chihuahua Aca, qui souffre depuis un certain temps de liquide dans les poumons, sont également venues pour une consultation. Le traitement médicamenteux a été prolongé et suivi d’une échographie de contrôle.

Jamal et son chat Goma sont également venus pour une consultation où Goma a reçu les vaccins nécessaires et a été identifié avec une puce électronique. Il n’était pas en très grande forme. Il n’avait pas mangé depuis une semaine car il souffrait de gencives enflammées et d’un ulcère qui prenait de grandes proportions. Quelques visites plus tard, Goma mange à nouveau normalement et l’ulcère a diminué de taille. Tout comme Aca, Goma est toujours sous surveillance.




ON EN A PARLÉ DANS LES MÉDIAS

Et c’est indispensable, car si la Fondation Prince Laurent existe depuis plus de 27 ans, il devient chaque année plus difficile de réunir les fonds nécessaires pour assurer sa pérennité. Cependant, le besoin général de nos services augmente…

« Voir ces personnes arriver avec leurs compagnons est une leçon pour nous car cela montre la valeur importante d’un animal pour la société humaine. Le coût de la vie ne fait qu’augmenter et je crains que de plus en plus de personnes auront besoin de nous pour soigner leurs animaux à l’avenir. » S.A.R. le Prince Laurent

Retrouvez un aperçu des articles et des interviews concernant notre action d’aide ici.